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Pranayama, Bandhas et Mudras

 

Pranayama

 

Le quatrième membre de la voie du yoga est le pranayama ou les exercices de respiration. C’est une pratique yogique consistant à respirer correctement et de manière maîtrisée pour revitaliser les énergies vitales, garantissant ainsi une vie longue et saine.

La respiration est la fonction la plus fondamentale qui nous permet de rester en vie et de rester en forme. Chaque jour, nous effectuons à peu près 22 000 respirations et beaucoup traversent la vie sans même considérer ou comprendre la façon dont nous respirons. Notre rythme respiratoire change lorsque nous sommes en colère, affamé, effrayé, détendu, etc. Cette simple observation peut en elle-même également modifier notre respiration. Et si nous apprenions à l’apprivoiser et en faire une alliée ?

 

Pranayama comprend deux mots : « prana » et « ayama ». Prana signifie « énergies vitales » et ayama signifie « prendre le contrôle ». Le pranayama est un moyen de contrôler notre respiration, notre force et nos énergies vitales.

Pratiqué quotidiennement et de manière adéquate le pranayama ouvre les portes à une qualité de présence et un éveil spirituel précieux. Ca nous purifie et nous renforce considérablement. Le sage indien Patanjali, fait référence au pranayama comme moyen d'atteindre un état de vie supérieur.

Les bienfaits

Lorsque nous respirons consciemment, cela active le système nerveux parasympathique responsable du repos, de la relaxation, de la créativité et de la digestion. Il réduit considérablement la pression artérielle systolique et diastolique ainsi que la fréquence cardiaque. Il garantit un état de détente et assure un sommeil de qualité.

 

Partant de la base du cerveau jusqu’à l’abdomen, passe un nerf vital appelé le nerf vague. Quand il fonctionne correctement, le corps reçoit le message de se détendre et de se déstresser. Un tonus vagal optimal permet une amélioration à long terme de l'humeur, du bien-être, de la résilience, une diminution des niveaux d'anxiété et un sentiment accru de joie et de connectivité.

 

Il y a amplification de la capacité pulmonaire, alors que la plupart des gens n’en utilisent qu’une petite partie, un yogi peut en utiliser jusqu’à 100 %. En quelques semaines, les cinq lobes développent leur force et travaillent pour le corps.

 

De plus, chaque cellule du corps reçoit un taux d’oxygène optimal, un sang bien oxygéné garantit que le corps fonctionne à son meilleur niveau. Cela permet au cerveau de rester agile et d’améliorer les fonctions cognitives. Rester attentif et joyeux devient un jeux d’enfant, la clarté d’esprit devient inévitable.

 

 

Une pratique régulière aide le corps à éliminer les toxines, la peau devient plus saine et rayonnante, nous nous purifions autant physiquement, émotionnellement que spirituellement.

Le pranayama maintient le système nerveux, respiratoire, circulatoire, digestif et immunitaire en bonne santé. Ce qui peut vraiment permettre de réduire une éventuelle dépendance aux médicaments et de tenir les maladies et allergies à distance.

 

La pratique

 

Le pranayama est une pratique qui met notre corps en phase avec notre nature intérieure et extérieure.

Le type de pranayama choisi doit se faire avec le plus grand soin pour s'assurer qu'il soutient qui nous sommes et où nous en sommes individuellement tout en considérent les conditions environnementales. Certains exercices font ressortir la chaleur, d'autres refroidissent, d'autres rééquilibre notre anatomie droite et gauche (ha et tha, yin et yang).

Il est bon d’identifier et pratiquer ce qui convient au corps, à l’âme et l’esprit.

 

Alors qu’une inspiration et une expiration profonde alternées avec une apnée nous est bénéfique, diverses variations sont possibles au fur et à mesure de l'avancée. En voici quelques-unes : variation de la respiration, de la pensée, de la posture, de la Kundalini, ...

 

La posture de base consiste à s'asseoir les jambes croisées, en gardant la colonne vertébrale droite, la tête, le cou et les épaules alignés. Cela facilite la circulation de l'énergie sans obstruction, ouvre la poitrine et aide à mieux se concentrer. Nous pouvons nous asseoir sur un tapis ou un coussin pour plus de confort. Si nécessaire, s’asseoir sur une chaise en maintenant le dos droit et l’alignement du cou, de la tête et des épaules.

. Siddhasana, Pose accomplie : Assis genoux écartés avec les jambes et les pieds repliés vers sois. Aide à allonger la colonne vertébrale, élargit le mouvement des hanches, des épaules et de la poitrine, idéal pour la méditation, canalise l'énergie.

. Sukhasana, Pose facile : Jambes croisées, un pied sous chaque cuisse. Pour un dos plus fort et des articulations de hanche flexibles ; l'ancrage, débloquer les hanches et ouvrir les articulations de la cheville.

. Padmasana, Position du Lotus : Jambes croisées, un pied sur chaque cuisse. Une pose de base, excellente pour la méditation, la respiration et l'ancrage, travaille sur les hanches et les chevilles, renforce les muscles pelviens, réduit l’hypertension. Relie l'esprit, le corps et l'âme.

 

Les exercices commencent toujours par une expiration, la raison est que nous voulons évacuer les toxines résiduelles potenciellement restées dans nos poumons avant de les poussées plus loing en nous lors de ces exercices.

Parmi les nombreux exercices de pranayama qui existent, en voici quelques-uns à pratiquer dès aujourd’hui, avec respect envers soi-même et un peu de bon sens :

 

Dirga Pranayama, respiration complète en trois parties :

Allongé sur le dos confortablement, jambes libres.

Expirer complètement, l’inspiration commence dans le ventre, on peut le laisser gonfler comme un ballon. Ensuite, le bas de la cage thoracique se remplit, pour terminer l’inspiration dans la poitrine.

L’expiration peut prendre place en libérant l’air de la poitrine d’abord, puis du bas de la cage thoracique, puis du ventre.

Cela rend les poumons plus robustes et plus sains.

 

Nadi Shodhana, respiration alternative des narines :

Assis les jambes croisées, nous expirons et couvrons la narine droite avec la main droite.

Inspirez avec la narine gauche et la fermer avec un doigt. Expirer avec la narine droite.

Inspirez par la narine droite. Répéter.

Les deux narines affectent diverses parties du système nerveux, cet exercice permet d’équilibrer cet aspect.

 

Viloma Pranayama, respiration entrecoupée :

Allongé ou assis dans une position confortable. Expirer complètement, inspirer et faites une pause dans l'inspiration avant de la reprendre. Faire cela jusqu'à ce que les poumons soient pleins. Expirez lentement. Observez l’expiration en pause. Répéter.

Augmente la capacité pulmonaire en douceur, dynamise et calme le corps et l’esprit.

 

Bhramari Pranayama, respiration de l’abeille :

Assis dans une position confortable, nous fermons les oreilles avec les pouces et les doigts repose sur les paupières, yeux fermés. Expirer complètement, inspirer puis expirer en fredonnant comme une abeille.

Cet exercice régule la pression artérielle et le rythme cardiaque, apaise le mental, améliore le sommeil et masse les intestins.

 

Shitali Pranayama, respiration rafraîchissante :

Assis les jambes croisées, expirer complètement, nous tirons la langue pour former un O. Inspirer par la bouche, retenir le souffle et se placer en position de verrouillage du menton. Expirer par les narines. Répéter.

Le corps peut être affecté par les éléments intégraux des saisons à hautes températures : chaud, huileux, piquant. Cela stimule les inflammations, les problèmes digestifs et la colère. Cette respiration a un effet calmant et peut nous maintenir apaisés.

 

Kapalbhati (Vatakrama) Pranayama, respiration du feu :

Il s’agit d’expirer activement et inspirer passivement, l’inverse de ce qui se fait en temps normal. Ca peut ce faire lentement dans un premier temps pour bien sentir l’engagement dans l’expire.

C’est une purification des voies respiratoires et nasales. Elle est très efficace pour nettoyer le nez pour une respiration plus libre. Elle clarifie aussi le mental et permet une concentration de meilleure qualitée.

 

Bhastrika Pranayama, ‍respiration du soufflet :

Assis en Lotus. Expirer complètement, inspirer par les narines et expirer fort en se concentrant sur le diaphragme. Inspirer et expirer environ 10 fois. Puis, inspirer et retenir le souffle. Expirer lentement.

C’est le souffle purificateur des organes digestifs, il mérite précaution chez les débutants.

Au cours du processus, la pression intra-abdominale est augmentée, A éviter chez les femmes qui on leurs lunes (leurs règles) ou enceintes.

 

Ujjayi Pranayama, respiration de l’Océan :

Également connue sous le nom de respiration victorieuse, elle tire son nom du fait que le pratiquant crée le son des vagues de l'océan.

Resserrer le fond de la gorge et fermer la bouche. Respirer par le nez et prendre des respirations longues et douces.

Souvent utilisé dans la pratique des Asana dans les pratiques plus “dynamiques”, cette respiration régule le flux de l’inspire et l’expire et améliore la concentration et la présence de soi, elle réduit le stress et renforce la cage thoracique ainsi que la respiration diaphragmatique.

 

 

Bandhas

 

Bandha se traduit par serrures. Les Bandhas font référence aux mèches qui aident à contenir le prana dans certaines régions de notre corps. Appliquer un Bandha signifie resserrer, verrouiller ou fermer une région avec une contraction musculaire.

Les quatre Bandhas principaux sont le Mula Bandha, le verrou racine du planché pelvien ; le Jalandhara Bandha, le verrou de la gorge ; l'Uddiyana Bandha, le verrou abdominal ; et le Maha Bandha, une combinaison des trois verrous ou l'application des trois verrous en même temps.

 

Les Bandhas nous permettent de contrôler, verrouiller et rediriger le Prana ou force vitale. Ils nous permettent de prendre le contrôle du système énergétique et de rediriger cette énergie vers une autre partie du corps. Le Mula Bandha et le Jalandhara Bandha sont chargés de sceller les extrémités supérieure et inférieure de la colonne vertébrale. Jalandhara Bandha empêche le Prana de monter, tandis que Mula Bandha empêche le mouvement descendant de l'énergie et la ramène vers la région du nombril.

 

Avantages

 

En appliquant des Bandhas, nous pouvons essentiellement éliminer les blocages, ouvrir des canaux énergétiques ou Nadis et induire le flux de Prana à travers les Chakras. L'harmonie et l'équilibre peuvent être restaurés. Une pause temporaire dans le flux sanguin permet d’augmenter le flux de sang frais. Cela aide à éliminer les vieilles cellules mortes et rafraîchit le corps. Les organes de la région sont stimulés, renforcés et rajeunis. L'application des Bandhas améliore également la concentration, apporte une respiration stable et un esprit clair et calme.

Les bandhas activent les tissus musculaires et stimulent les organes et les glandes de la région concernée. Le Mula Bandha, par exemple, active les muscles du plancher pelvien. Cela les tonifie et améliore leur fonctionnement. Le bandha Jalandhara est bénéfique pour les glandes thyroïdes et les muscles de la région de la gorge. De même, l'Uddiyana bandha est bon pour réguler le métabolisme ainsi que les fonctions des organes digestifs tels que le pancréas, le foie, les intestins, etc.

Les bandhas stimulent également les chakras en verrouillant l'énergie qui les entoure. Cela permet au prana de circuler plus efficacement dans tout le corps, ce qui améliore la vitalité physique et mentale.

 

Précautions

 

Les bandhas, en particulier Uddiyana, Mula et Maha Bandha, doivent être évités pendant les menstruations et la grossesse. Toute personne souffrant de troubles de la tension artérielle ou de maladies cardiaques devrait l’éviter. Ceux qui souffrent de problèmes abdominaux, de troubles intestinaux ou d’hernie devraient également éviter cette pratique. Toute personne souffrant de troubles anxieux ou de crises de panique devrait également éviter cette pratique.

N'appliquez pas trop de force lors de la pratique. Une fois que nous comprenons comment appliquer les Bandhas, il s’agit en fait d’une pratique très subtile et douce. Il ne doit pas y avoir de tension excessive, de stress ou de contraction musculaire.

 

Les bandhas nécessitent un certain contrôle mental et physique. Par conséquent, les Bandhas sont normalement présentés à des praticiens intermédiaires-avancés. Bien qu’extrêmement bénéfiques, les Bandhas peuvent aggraver les conditions s’ils ne sont pas pratiqués correctement. Après avoir acquis de la pratique, on peut commencer à l'appliquer en pratiquant les Shat Kriyas (techniques de nettoyage), le Pranayama (exercices de respiration) et même les Asanas (postures). Il faut une bonne pratique pour pouvoir l'appliquer à d'autres pratiques.

 

Mula Bandha

 

Connu sous le nom de verrouillage racinaire, Mula Bandha est pratiqué en contractant la zone située entre l'anus et les testicules chez l'homme et en contractant les muscles situés au niveau du plancher pelvien sous le col de l'utérus chez la femme. Au début, le sphincter anal aura également tendance à se resserrer, mais avec la pratique la différenciation des deux sera claire nous pourrons verrouiller uniquement la zone exacte.

 

Étapes pour faire Mula Bandha (avec rétention interne) :

Assis confortablement en Padmasana ou Sukhasana.

Serrer et engager les muscles du plancher pelvien, comme pour rapprocher les deux ischions, les os sur lequel nous nous asseyons. Maintenant, inspirer pendant 4 temps et maintenir avec douceur pendant 8 à 12 temps.

Relâcher le plancher pelvien et expirer lentement.

 

Gardez le haut du corps calme et stable. Engager le Mula Bandha permet à l’énergie de circuler vers le haut, et non vers le bas et vers l’extérieur, la faisant se multiplier et vous laissant une sensation de légèreté.

 

Jalandhara Bandha

 

Le verrou de la gorge, « Jal » signifie gorge, « Jalan » signifie filet et « dharan » signifie flux ou ruisseau. Ce Bandha verrouille le flux d’énergie à travers les nerfs et les vaisseaux de la région du cou. Lorsqu'il est combiné avec des Mudras, son effet est encore plus remarquable.

 

Étapes pour pratiquer Jalandhara Bandha (avec rétention interne) :

Assis confortablement en Padmasana ou Sukhasana.

Inspirez pour remplir les poumons aux deux tiers environ et retenez la respiration.

Pliez le cou, baissez le menton vers la poitrine tout en soulevant le sternum vers le menton, puis expirez.

Inspirez pendant 4 temps et gardez la langue à plat contre le palais.

Relâchez lentement la respiration et ramenez le menton à la position d'origine.

Expirez complètement et relâchez le bandha.

 

Jalandhara est normalement pratiqué avec d'autres serrures lors du Pranayama. Cette pratique permet de comprimer les sinus et les artères du cou. Il exerce une pression sur la gorge pour équilibrer les glandes thyroïdes et réguler le métabolisme. Il atténue également le stress, induisant la relaxation.

 

Uddiyana Bandha

 

Le verrou abdominal, Uddiyana signifie voler vers le haut ou s'élever avec le diaphragme. Uddiyana Bandha peut être pratiqué en position debout ou assise.

 

Étapes pour pratiquer l’Uddiyana Bandha en position debout :

Debout, les pieds écartés à la largeur des épaules, se pencher en avant en gardant le dos droit et placez les mains sur les genoux.

Creuser le ventre en faisant l’action de respirer mais sans réellement inspirer d’air (Uddiyana est effectuée avec rétention de souffle externe).

Faire un mouvement vers le haut et sentir la paroi abdominale et organes pousser vers le haut et vers le dos. Les côtes doivent dépasser au-dessus et devant des abdominaux.

Tenir aussi longtemps que vous le possible. Pour relâcher, inspirer en se redressant lentement.

 

Étapes pour pratiquer l’Uddiyana Bandha en position assise :

Assis confortablement en Sukhasana ou Padmasana

Inspirez et expirez complètement.

Lorsque les poumons et l'abdomen sont complètement vides, aspirez le nombril vers l'intérieur et vers le haut. Le diaphragme remonte naturellement dans la cavité thoracique et l'abdomen repose contre l'arrière du corps, haut dans la cavité thoracique.

Retenez votre souffle pendant 8 à 12 comptes ou aussi longtemps que possible.

Lâchez l'abdomen et le verrou et inspirez lentement.

 

Se pratique l’estomac vide idéalement. Retenir le souffle dois rester confortable.

Uddiyana bandha dirige l’énergie vers le haut avec plus de force. Il crée un massage doux pour les muscles internes plus profonds du bas du dos et stimule le feu digestif.

 

Maha Bandha

 

Le grand verrou se pratique en combinant les trois Bandhas. Lorsque les trois verrous sont appliqués en rétention externe, cela s'appelle Maha Bandha. Il s'agit d'un verrou très puissant car les trois verrous sont appliqués dans la rétention externe, Bahir Kumbhaka.

Pour pratiquer le Maha bandha, appliquer d’abord Jalandhara, puis Mula et enfin Uddiyana bandha. Tenir les mèches et retenir la respiration aussi longtemps que cela est confortable.

 

 

Bandhas, asanas et pranayama

 

Les bandhas, lorsqu’ils sont appliqués avec des asanas de yoga spécifiques, renforcent les muscles et favorisent les bienfaits de cet asana spécifique. La stabilité, l'équilibre et le contrôle s'améliorent considérablement. Avec le Pranayama, lorsque les Bandhas sont appliqués avec des pratiques comme Ujjayi, la respiration narine alternative, le Bhastrika, etc., les bienfaits de ces exercices de respiration sont renforcés. En appliquant la rétention et les verrous, la capacité pulmonaire et le fonctionnement du système respiratoire s'améliorent.

 

Mudras

 

Mudras en sanskrit signifie geste. Il peut s'agir de mudras pour les mains, de posture ou de tête.

 

Outil puissant, les Mudras peuvent approfondir la concentration, apaiser l’esprit, équilibrer les énergies et améliorer le bien-être général. Ils stimulent la circulation de l’énergie (Prana) dans tout le corps. Les mudras peuvent être appliqués pendant la respiration profonde, les pratiques de pranayama, la méditation et même pendant la pratique de certaines asanas pour un impact profond et intensifié.

 

Les mudras peuvent relier le cerveau au corps, libérer les blocages, stimuler les endorphines, améliorer l'humeur et stimuler l'énergie et la vitalité. Ils ont un impact curatif sur le corps et l’esprit.

 

Traditionnellement, ils sont utilisés dans les rituels et coutumes védiques et bouddhistes depuis des siècles. À un niveau subtil, les Mudras encouragent un lien entre les gaines ou couches (les Pancha Koshas), c'est-à-dire Annamaya Kosha, Manomaya Kosha et Pranayama Kosha. De plus, une pratique régulière aide à manipuler le Prana et crée des barrières dans le corps telles que l’énergie est redirigée vers l’intérieur. Par exemple, en fermant les yeux dans le Shanmukhi Mudra (comme cela se fait pendant le Brahmari Pranayama), le Prana rayonné à travers les yeux est réfléchi. Les mudras agissent comme un moyen d'accéder et d'influencer les réflexes inconscients et les habitudes stockées. Chaque Mudra travaille sur une connexion différente et a un impact différent sur le corps, l'esprit et le Prana.

 

Les mudras les plus couramment utilisés sont ceux des mains et des doigts, et ils sont pratiqués avec des mouvements des poignets, des avant-bras, des épaules, etc.

Pour pratiquer de la bonne manière, il est important d'appliquer la bonne pression. Ce n’est qu’alors que l’on peut ressentirez le flux d’énergie. Si il y a de la douleur ou une sensation d'engourdissement, la pression est probablement trop forte. Les mudras doivent être pratiqués régulièrement et maintenus pendant au moins 10 à 15 minutes pour ressentir une différence. C'est aussi pourquoi ils sont également utilisés si efficacement lors d'une méditation de 20 minutes.

 

Les mudras peuvent normalement être pratiqués par n’importe qui et n’ont pas beaucoup de contre-indications. Cependant, pratiquer au début avec un professeur est peut-être utile car les mudras sont des pratiques qui conduisent à la stimulation et à l’éveil des Pranas, des Chakras et de la Kundalini.

 

Mudras et les éléments naturels

 

Chaque doigt est lié à un élément naturel. Ainsi, chaque Mudra qui implique un ou plusieurs doigts et le pouce a un impact différent sur les éléments, et par la suite, sur les émotions, les pensées et les régions du corps et de l'esprit associés à l'élément.

 

·Pouce : élément feu

·Index : élément à air

·Majeur : éther ou élément spatial

·Annulaire : élément terre

·Petit doigt : élément eau

 

Lors de l’application des mudras, les cinq doigts agissent comme des circuits électriques d’énergie. Ils ajustent le flux de Prana, équilibrant les différents éléments et favorisant la guérison. En contrôlant le flux de Prana, nous pouvons isoler l’énergie dans une région spécifique.

 

Les différents types de mudras

 

Voici une liste des différents types de mudras :

 

Hasta mudra

‍Hasta mudra sont des gestes de la main qui sont souvent pratiqués avec le pranayama et la méditation. Les pratiquants sont assis dans une posture méditative tout en pratiquant ces mudras. Les Hasta mudras redirigent le flux de Prana des mains vers le corps, permettant une concentration et une concentration profondes et dynamisant le corps. Quelques mudras Hasta sont Chin mudra, Jnana mudra et Yoni mudra, entre autres.

 

Mana mudra

‍Cette catégorie de mudras fait référence aux gestes de la tête. Ils sont importants dans le yoga Kundalini et dans de nombreuses techniques de méditation. Ils touchent également les yeux, les oreilles, le nez, la langue et les lèvres. Les mana mudras comprennent Nasikagara, Khechari (pratiqué pendant Ujjayi et Sheetkari Pranayama), Kaki mudra, etc.

 

Kaya mudras

Les Kaya mudras sont posturaux et sont pratiqués avec des asanas et en combinaison avec des signaux respiratoires. Ils comprennent Vipareet Karani mudra, Pashinee mudra, Prana mudra et Yoga mudra, entre autres.

 

Bandha mudras

‍Cet ensemble de mudras est combiné avec des Bandhas ou des verrous. Ils favorisent la circulation du Prana dans la région spécifique et préparent le corps à l'éveil de la Kundalini. Ils comprennent Maha mudra, Maha Bheda mudra et Maha Vedha mudra.

Mudras Adhara

‍La dernière série de mudras est connue sous le nom de mudras périnéaux. Ils redirigent le flux de Prana des parties inférieures vers le cerveau. Ils comprennent Ashwini mudra, Vajroli mudra (pour les hommes) et Sahajoli mudra (pour les femmes).

 

Mudras courants utilisés pendant le pranayama et la méditation

 

Jnana Mudra

Le mudra qui signifie connaissance ou sagesse, Jnana mudra se pratique en pliant les index des deux mains de manière à ce qu'ils touchent l’extrémitée intérieure de leurs pouces respectifs. Les trois autres doigts doivent être droits mais détendus. Les mains sont posées sur les cuisses, paumes tournées vers le bas.

Bienfaits du jnana mudra : ce mudra crée un circuit d'énergie lorsque l'index touche le pouce. Il permet au Prana d’être relancé à travers le corps jusqu'au cerveau.

 

Chin Mudra

La position de l'index et du pouce est la même que celle de Jnana mudra. Les trois autres doigts sont droits et détendus. Les mains sont placées sur les genoux, paumes vers le haut.

Avantages du chin mudra : Semblable au Jnana Mudra, le chin mudra encourage le flux d’énergie à travers le corps et jusqu’au cerveau. Le prana circule librement et les pratiquants ressentent un regain d'énergie. Une connexion pranique s’établit entre les poumons et l’abdomen.

 

Shanmukhi Mudra

Ce mudra est pratiqué pendant Brahmari Pranayama avec les pouces fermant les oreilles, les index sur les yeux, le majeur sur les narines et l'annulaire au-dessus de la bouche et l'auriculaire sous les lèvres. Les coude sont levé à l’horizontal de chaque coté du visage. On observe plusieurs variations de la position des doigts chez différents pratiquant.

Avantages du Shanmukhi mudra : Ici, l'énergie et la chaleur des mains sont transférées, stimulant et relaxant les nerfs et les muscles du visage. Il améliore la conscience et encourage Pratyahara ou le retrait de nos sens.

 

Kechari Mudra

Pratiqué pendant Ujjayi et Sheetkari Pranayama, ce mudra est un verrouillage de la langue. Cela se fait en fermant la bouche et en faisant rouler la langue vers l'arrière de manière à ce que la surface inférieure touche le palais supérieur. La face inférieure doit être en contact avec le palais supérieur. Le bout de la langue s'étire vers l'arrière autant que possible.

Avantages du Kechari mudra : Ce mudra stimule les points de pression au fond de la bouche et dans la cavité nasale. Plusieurs glandes sont massées et stimulées, favorisant la sécrétion d'hormones et de salive. La faim et la soif sont contrôlées et le calme intérieur est atteint. La vitalité et la guérison sont favorisées.

 

Nasagra ou Nasikagra Mudra

‍Pratiqué pendant le Nadi Shodhana Pranayama, ce mudra s'effectue en plaçant doucement le bout de l'index et du majeur au centre des sourcils et en gardant le doigt détendu. Le pouce est placé sur la narine droite et l’annulaire sur la narine gauche.

Avantages du Nasagra mudra : Les avantages sont similaires à ceux de la respiration narine alternative. Le mudra favorise un équilibre entre l'Ida et le Pingala, stimule le flux de Prana, réduit le stress, l'anxiété et la tension mentale. Il améliore la santé respiratoire et cardiovasculaire et élimine les toxines du système.

 

Namaskar Mudra

Les mains sont jointes avec les paumes et les doigts en position de prière devant votre cœur. Ce mudra rassemble les éléments et équilibre les deux côtés du corps, invoquant un sentiment de calme, de compassion et de gratitude.